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Photovoltaïque

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C’est quoi le photovoltaïque ?

Le photovoltaïque consiste à transformer l’énergie solaire en énergie électrique grâce à des cellules photovoltaïques intégrées à des panneaux. L’électricité produite peut être consommée sur place (autoconsommation) ou injectée dans le réseau de distribution électrique (vente totale). Plusieurs types d’installations sont possibles : sur bâtiments (notamment installations agricoles), au sol, sur mât (trackers) ou plus rarement sur plan d’eau. Le terme d’agrivoltaïsme désigne les installations permettant de coupler sur un même espace une production photovoltaïque secondaire à une activité agricole principale (ex : serres photovoltaïques, ombrières…).



Le photovoltaïque en Mayenne

L’objectif national à horizon 2028 est de passer de 35 à 44 GWc installés. Cette orientation placera le photovoltaïque comme premier vecteur de production d’électricité en France, devant l’éolien et l’hydraulique.

En Mayenne comme en Pays de la Loire, le contexte est favorable à l’essor des projets photovoltaïques compte tenu de la trajectoire définie par la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

Cliquez sur la carte de production photovoltaïque à partir des données Enedis ou sur l'image ci-contre.

La vente totale

Les installations en vente totale injectent l’intégralité de leur production dans le réseau de distribution d’électricité. L’objectif est donc de produire au maximum pour augmenter les revenus de l’installation. Ce type d’installation nécessite un raccordement spécifique au réseau public de distribution, à charge du demandeur.

Depuis août 2021, les projets photovoltaïques bénéficient d’un relèvement du seuil du guichet ouvert de 100 kWc à 500 kWc.  Autrement dit, les projets dont la puissance est inférieure à 500 kWc pourront désormais bénéficier d’un accès aux tarifs d’achat réglementés et à l’obligation d’’achat. Au-delà de 500 kWc, les projets sont soumis à la concurrence et doivent répondre à des appels d’offres.

Compte tenu de cette évolution réglementaire, le paysage photovoltaïque français est susceptible d’évoluer avec un dimensionnement plus important des projets à venir.

L’autoconsommation électrique et la vente de surplus

L’autoconsommation consiste à produire et consommer sa propre énergie. L’un des enjeux de l’autoconsommation consiste à consommer de l’électricité au moment où les panneaux photovoltaïques produisent.

Il faut distinguer autoconsommation et autonomie: l’installation photovoltaïque demeure raccordée au réseau d’électricité pour absorber le surplus de production ou pour fournir de l’électricité supplémentaire au besoin.

Compte tenu de l’augmentation du coût de l’électricité, l'intérêt majeur de l’autoconsommation de réduire la facture d’électricité. Dans le cas d’une production supérieure à la consommation, le surplus peut être vendu et bénéficier d’un tarif d’achat. On parle alors d’autoconsommation avec vente de surplus. Lorsque l’autoconsommation est totale, le raccordement au réseau n’est pas nécessaire.  

L’autoconsommation est particulièrement adaptée pour des productions agricoles consommatrices d’électricité : élevage laitier avec robot de traite, élevage porcin (ventilation et chauffage), poulaillers conventionnels (ventilation).

L’autoconsommation collective

L’autoconsommation collective est la fourniture d’électricité entre un ou plusieurs producteurs et consommateurs finals, liés entre eux par une entité juridique (personne morale organisatrice).

Elle peut concerner un seul bâtiment ou un périmètre étendu (au-delà de 2 km entre les participants les plus éloignés, une dérogation est à obtenir auprès du Ministre dans la limite maximale de 20 km).

Chaque participant doit au préalable être raccordé au réseau public de distribution et équipé d’un compteur communiquant.

Une fois la personne morale organisatrice constituée, une contractualisation avec le gestionnaire de réseau est nécessaire.

Le tracker solaire est une technologie utilisée en autoconsommation (la vente totale est possible mais les tarifs d’achat associés sont actuellement trop faibles pour rentabiliser l’installation). La production d’électricité est optimisée grâce au système de suivi solaire sur 2 axes.

Le raccordement électrique

Le raccordement électrique des installations photovoltaïques doit être anticipé auprès du gestionnaire de réseau dès le démarrage du projet. Les démarches peuvent être réalisées par le porteur de projet ou par un mandataire. Lors du dépôt de la demande de raccordement, une étude technique de raccordement est réalisée par le gestionnaire de réseau.

Les délais de raccordement au réseau varient de 2 à 3 mois en fonction de la puissance crête installée et des éventuels travaux d’extension du réseau à réaliser. Le raccordement de l’installation n’est possible que sur présentation d’un certificat de conformité.

Le délai moyen de la date de dépôt de la demande de raccordement à la mise en service de l’installation est de l’ordre de 18 mois en HTA (> 250 kWc) et de 12 mois en BT (< 250 kWc).
Il convient d’anticiper le coût de raccordement. Ce dernier varie en fonction de  la localisation et de la puissance du projet. En moyenne, le coût de raccordement correspond à 10% de l’investissement total. Le coût de raccordement comprend le branchement de l’installation sur le réseau, voire l’extension du réseau si l’étude de raccordement a révélé une contrainte engendrée par l’installation sur le réseau.

L’intégration territoriale des projets

En Mayenne, le taux d’artificialisation des sols par habitant est sensiblement supérieur à la moyenne nationale. Un déploiement raisonné du photovoltaïque au sol, consommateur d’espace (notamment agricole) est un enjeu fort dans la stratégie de développement des énergies renouvelables sur le département.

Quelques précautions avant de vous engager

Pour un projet photovoltaïque réussi, il est essentiel de bénéficier d’un accompagnement de qualité. De plus en plus nombreux compte tenu de l’essor du marché, les installateurs ont des obligations de conseil (intérêt d’un suivi de production régulier permettant de détecter les anomalies, la fréquence de maintenance, les entretiens à prévoir…). Signe de qualité et de compétences des entreprises, la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement) est fortement recommandée.  Néanmoins, le concours d’un tiers mandataire peut contribuer à orienter le porteur de projet dans ses démarches et dans la réalisation de son étude technico-économique. Plusieurs points de vigilance sont à souligner :

  • Réaliser plusieurs devis par différents installateurs
  • Procéder à une première visite afin de vérifier l’état de vos installations (tableaux électriques, toitures…) et identifier le point de raccordement au réseau électrique. Dans le cas d’un projet d’autoconsommation, il est également essentiel d’étudier vos usages, vos factures électriques et votre profil de consommation.
  • Veiller à ne signer aucun document (notamment lors de la première visite) sans réflexion au préalable
  • Analyser l’ensemble de la proposition commerciale.